Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/02/2012

Nouvelle chronique de Gaston (Janvier 2012)

Voici cinq extraits de la dernière chronique de Gaston.

Il donne des nouvelles de ce qui se passe en Inde avec une nouvelle loi organisant une aide alimentaire et un vaste projet de création d'une base de données biométriques. Ce qui ferait frémir chez nous semble, selon Gaston, pouvoir apporter des bienfaits aux plus pauvres.

Il donne aussi bien sûr des nouvelles de la vie à l'ICOD avec ses fêtes, les visites et les nouvelles admissions.

A l'énumération de ces dernières, on voit tout de suite que les besoins ne sont pas pres de se tarir.

Pensez à être généreux d'autant que les deux tiers de votre don sont déductibles de vos impôts !

ADMISSIONS à l’ICOD.

Nous avons eu en ce mois une avalanche d’admissions. Neuf gosses, dont quatre frères et sœurs, quatre retardés mentaux, quatre musulmans et cinq hindous. Je ne peux détailler comme parfois toutes les difficultés familiales qui nous ont conduit à les admettre. Mais en gros, voici leur triste histoire (voir aussi leurs photos) :

Shrabanti Hazra,

Photo_05.jpg

Cette jeune fille de 17 ans, n’a plus de père, Ses deux aînés sont mariés et ne peuvent rien faire. Elle est seule avec une maman très âgée qui mendie. Assez intelligente, elle finit presque ses études secondaires.

« L’inconnue »,

Photo_06.jpg


Agée de 17 ans environ égalemen elle nous a été amenée par des amis du village. Elle rôdait partout depuis six jours …et les hommes d’en profiter apparemment ! La police a refusé de l’enregistrer sans qu’elle passe par ICOD. Elle ne parle toujours pas, semble à peu près normale, lâche quelques mots avec les enfants, jamais avec ses copines ou nous. Elle leur a dit qu’elle s’appelait ‘Shabouni’. Mais elle refuse de confirmer. Son ‘choc émotionnel’ pourra durer six mois ou deux ans, selon la gravité de ce qui l’a déclenché. On a eu plusieurs cas comme cela. On ne sait donc absolument rien d’elle. On a envoyé sa photo en quelques endroits en coopération avec la police. Murée dans son silence, elle fait mal à voir. Comme j’aimerais la faire sortir de son atonie léthargique !

Suktara Khatun, 11 ans,

Photo_08.jpg

C'est est une musulmane arriéré mentale mais scolarisée. Membre d’une famille de cinq enfants dont le père est mort dans un accident ferroviaire, la mère est à bout de souffle. Nous avons aussi pris sa sœur Yasmina Khatun, 10 ans ainsi qu’un frère, Ramzan Ali, 10 ans, tous trois musulmans .

Une autre petite de 7 ans,

Photo_10.jpg


Maloti Bag, retardée mentale est la sœur d’un de nos jeunes garçons Bijoy qui est exceptionnellement intelligent. Sans père, leur maman est sourde à 90 % , plutôt stupide et complètement paumée.

Krishnendu Hazra, garçon de 9 ans et sa soeur Krishna Hazra de 10 ans

Photo_09.jpg

Ils ont perdu leur père il y a plusieurs années et vivotent avec une mère semi-aveugle. Le maire de leur commune nous les a envoyés, car les villageois se lassaient de les aider.

Les formalités d’admission prévoient encore deux ou trois jeunes…

 

Visites à l’ICOD.

 Photo_03.jpg

Fête de Sarasvatî

Photo_04.jpg

Don du sang

En dehors des nouvelles fêtes (De la République, du héros Nétaji, toutes deux avec Camps de Don du sang), de Sarasvatî, de Rabindranath Tagore , etc.) nous avons reçus plusieurs groupes de pique-nique totalisant plus de 500 personnes : deux paroisses de Howrah, une de Kolkata, deux groupes anglicans et baptistes, enfin trois groupes distincts de médecins…Et des 20 collégiennes de la ville. De nombreuses visites également, dont un frère de Taizé vivant depuis trente ans au Bangladesh, deux Jésuites canadiens, le directeur de Caritas, des Soufis, le Père Laborde du Prado (à 86 ans, il reste tout guilleret !) et bien d’autres. En particulier mon très cher ami le Dr Seoukoumar, indien de Pondichéry mais français habitant à Paris avec sa famille. Il a été le facteur décisif pour l’ouverture scientifique du Centre Médical de Bangor il y a quelques 25 ans. Mon travail quotidien s’en ralenti d’autant, mais nous bénéficions tous de la richesse de ces rencontres.