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13/01/2013

La vie à l’ICOD

Extrait de la dernière chronique de Gaston

 

Notre cher frère aîné Sorit est retourné à Bélari après presque cinq mois chez nous. Pas encore guéri, mais presque prêt à se tenir debout. Il a retrouvé son sourire sous la grande véranda où il peut de son lit apprécié le soleil hivernal.

 Car il fait maintenant très froid pour nous : 18 degrés de jour et 8  la nuit. Un record depuis 33 ans. Et toujours entre 80 et 90 d’humidité. Pour vous ce n’est rien, mais imaginez que ces températures soient aussi bien intérieures qu’extérieures car le chauffage des chambres n’existe pas. Et Je parie que vous garderez vos moufles et vos parkas ! Cette vague de froid (en dessous de zéro du côté de Delhi) et 3 ou quatre degrés dans le Haut Bengale a déjà fait pas mal de morts. Et janvier est chaque année le mois le plus froid. Cela promet. Pour l’instant, je reste en très grande forme…mais, ne vendons pas la peau de l’ours...

Ce samedi, nous avons organisés nos élections pour le renouvellement du Comité directeur d’ICOD. Pas grand chose de changé, Gopa restant Secrétaire à l’unanimité. J’ai offert ma démission de membre, mais cela n’a même pas été discuté. Il est vrai que, puisque le Père Laborde est encore actif à 86 ans et trotte partout, il m’est difficile d’alléguer de mon âge. En fait, ils ont besoin d’un bouclier, et je suis la peau de buffle idéale. Surtout quand il s’agit des rapports avec les partis politiques qui veulent toujours avoir une patte (et avec quelles griffes !) dans toute organisation, ou des ouvriers qui ont quelque peine à digérer que nos priorités vont vers les pensionnaires et les gens en détresse et pas eux et leur village. On fera avec eux une réunion le 3 janvier et cela promet de belles joutes oratoires ! Il faut dire aussi que personne n’accepte vraiment qu’une femme soit la responsable principale (en fait il y en a deux, puisqu’il y a aussi notre présidente, bien qu’elle se tienne plutôt coite !) Ainsi, tout repose sur Gopa et il me faut l’épauler. Mais certains promettent qu’on lui fera la peau après mon départ. C’est comme ça qu’ils avaient ‘eu’ Sukeshi. Il suffit qu’une femme fasse un reproche à un homme…et on le lui reprochera à vie. Mais pour moi, ça passe. Et janvier promet quelques décisions difficiles concernant plusieurs pensionnaires qui maintenant on vu un certain équilibre s’établir dans leurs familles (par exemple une orpheline qui tout d’un coup réalise que sa veuve de mère qui l’avait abandonnée s’est remariée et veut la reprendre…) On en reparlera, mais c’est bien douloureux pour nous… 

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