03/05/2016
4000 enfants sortis de la misère et du désespoir par quelques ONG
Le 14, Poyla Boishakh, premier jour du Nouvel An bengali 1423, nous avons été invités avec 50 gars et filles pour participer à la Basanti Pûjâ géante (Offrande du printemps) près de la frontière du Bangladesh. ABC nous avait prêté un minibus et nous sommes partis avec deux bus à 7 heures du matin. 250 km et cinq heures plus tard, nous sommes entrés, déjà complètement crevés dans une immense "shamania", mot anglicisé pour désigner un grand chapiteau comme les empereurs moghols en érigeaient, pour abriter 4000 enfants, tous orphelins ou handicapés et venant la plupart des quatre coins de la métropole (en dehors de nous). "HOPE-Espoir", l'organisation qui nous aide en nous payant trois professionnels et en nous ayant envoyé 16 jeunes des rues, gars et filles, avait organisé cette gigantesque rencontre entre une dizaine d'ONG.
Jamais de ma vie je n'avais vu tant d'enfants ayant chacun souffert dix fois plus que la plupart d'entre nous y compris moi-même ne souffriront jamais. Mais que de sourires, de rires, d'allégresse et de joie transformant cette superbe structure un véritable Thabor, cette montagne où Jésus-Christ s'était transfiguré en une image divine si éclatante que Pierre avait dit: "Montons-ici trois tentes", comme cette tente pleine de gosses des rues n'ayant pour la plupart jamais connu l'amour, entourés de dizaines de travailleuses sociales dévouées et attentives, filles entre 20 et trente ans, mais certaines bien plus encore.
D'autres dizaines de serviteurs volontaires , jeunes adultes ou pères de familles de tous âges cette fois, noria humaine et souriante, apportaient sans relâche, eau sucrée pour combattre l'intense chaleur, bouteilles d'eau minérale à gogo, mouchoirs mouillés pour le gosse qui ne se sentait pas bien, repas gargantuesque organisé magistralement, les chaise nécessaire pour des personnes âgées (j'en ai fait partie), l'accompagnement aux toilettes car chaque responsable devait veiller sur son propre troupeau sans pouvoir s'en éloigner trop, bref, tout service qu'ils pouvaient rendre. Ils ont trouvés même le temps pour envoyer par deux fois un de ces volontaires vers moi pour me demander si j'acceptais de parler avec telle famille ou tel groupe qui tenait à me serrer la main et recevoir une bénédiction eu égard à mes soi-disant prestations exceptionnelles a la TV. Il a fallu s'exécuter et le nombre de mes fans s'est ainsi augmenté.
Toujours sans que je en comprenne vraiment pourquoi. La famille qui avait organisé cette Pûjâ démesurée a envoyé deux de ses belles-filles exhibant des superbes bijoux d'or anciens, tout comme leurs grandes filles, tous portant habits et ornements requis pour le premier de l'an. Elles étaient venues transmettre à Gopa le vœu de leurs beaux-parents qu'elle n'hésite pas à leur écrire et qu'ils enverront tout - "absolument tout" ont-ils insisté- ce qui est nécessaire à votre fondateur. Tout ce qu'il demandera pour lui ou les autres lui sera envoyé" Gopa ne savait que répondre devant cette générosité d'une famille hyper-riche. Et encore maintenant, j'ignore ce que je pourrais demander s'ils nous relançaient. Leur libéralité est bien sûr allée plus loin, puisqu'ils ont habillés notre 4000 enfants avec la "tenue du printemps", de beaux habits jaunes que chacun et chacune a dû revêtir. Il parait que les festivités ont duré les quatre jours coutumiers qu'ils ont nourri le village entier, et que le coût a dépassé les 50.000 euros. Autant j'ai été heureux que tant d'enfants soient bénéficiaires de cette largesse, autant je ne peux pas accepter qu'une telle somme soit "gaspillée" pour quelque Divinité que ce soit, (même Dieu en certaines fêtes au Vatican!) Durant les grandes Dourga Poujas d'Octobre, ce sont des millions d'Euros qui sont utilisés, parfois pour un seul petit quartier! Et des milliards pour l'ensemble des 5000 statues géantes de Kolkata. Et les pauvres ne sont pas les derniers à contribuer! Pas étonnant que les riches du Bengale soient de loin les plus pingres en Inde pour aider les ONG qui servent les nécessiteux! Leur argent va à Dieu...et aux élections. Ils oublient que Dieu vit dans les pauvres en priorité et que ces derniers sont un des moindres soucis des politiciens.
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27/04/2016
Portrait du Père LABORDE
En 1966, le Père Laborde arrive à Pilkhana, il est avec les habitants du slum à l'origine du Comité indien SEVA SANGH SAMITI.
Nous reproduisons ci-après son portrait dressé par la journaliste Claire Lesegretain, et publié dans l'édition des 23-24 avril du journal "La Croix" (www.la-croix.com).
08:48 Publié dans 2 - Actions en Inde, 2.4 - SEVA SANGH SAMITI | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2016
Nouvelle lettre aux donateurs
La lettre semestrielle adressée à tous nos donateurs est en cours d'expédition.
Nous vous en donnons ici la primeur.
10:10 Publié dans 1 - Vie de l'Association | Lien permanent | Commentaires (0)