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15/02/2012

Visites à l’ICOD.

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Fête de Sarasvatî

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Don du sang

En dehors des nouvelles fêtes (De la République, du héros Nétaji, toutes deux avec Camps de Don du sang), de Sarasvatî, de Rabindranath Tagore , etc.) nous avons reçus plusieurs groupes de pique-nique totalisant plus de 500 personnes : deux paroisses de Howrah, une de Kolkata, deux groupes anglicans et baptistes, enfin trois groupes distincts de médecins…Et des 20 collégiennes de la ville. De nombreuses visites également, dont un frère de Taizé vivant depuis trente ans au Bangladesh, deux Jésuites canadiens, le directeur de Caritas, des Soufis, le Père Laborde du Prado (à 86 ans, il reste tout guilleret !) et bien d’autres. En particulier mon très cher ami le Dr Seoukoumar, indien de Pondichéry mais français habitant à Paris avec sa famille. Il a été le facteur décisif pour l’ouverture scientifique du Centre Médical de Bangor il y a quelques 25 ans. Mon travail quotidien s’en ralenti d’autant, mais nous bénéficions tous de la richesse de ces rencontres.

150ème anniversaire du grand Swami Vivekananda.

Nous avons eu avec Gopa trois invitations dans des écoles différentes où elle a magnifiquement parlé.

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Sa formation sociale étant à peu près terminée, j’essaye maintenant de la faire reconnaitre comme co-fondatrice d’ICOD (ce qu’elle est en toute vérité) et comme quelqu’un qui a aussi réellement un message à apporter, comme Sukeshi qui l’avait précédée. Elle a maintenant dépassé sa timidité de se trouver pratiquement souvent la seule femme sur ces podiums et de sentir derrière son dos le souffle infâme des accusations portées contre elle pour ventes d’enfants.

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Swami Vivekananda étant à mon sens un des plus grands mystiques du début du XXe siècle, j’aime beaucoup parler de lui. C’est en plus le religieux qui, à la première Convention internationale des religions de Chicago en 1885, a soulevé la foule en osant se lever et dire : « Frères et sœurs de l’Occident… » Avant lui, personne, pas même les chrétiens, n’avaient appelé « frères » des incroyants, païens, croyants autrement, hérétiques ou schismatiques ! Depuis, la Mission Ramakrishna qu’il a fondé (à ne pas confondre avec la secte des Haré Rama Haré Krishna ») a essaimé dans le monde entier, a réformé l’hindouisme, et a créé partout, à l’image des missionnaires chrétiens, des orphelinats, des écoles de filles, des hôpitaux, des asiles de vieillards etc. Ce sont d’authentiques moines non sectaires, qui fêtent Noël, les trois Aïds, le Vendredi Saint et se joignent aux manifestations des autres religions. Je dirai un autre jour comment il a influencé Sœur Nivedita que nous avons choisis comme patronne de notre nouveau Hall.

Un espoir pour la répartition des ressources alimentaires.

Dieu merci, une nouvelle loi pour permettre à toute la population de manger à sa faim a cette fois passée grâce à l’énergie de Sonia, appelée « la reine-mère » par ses détracteurs : Il s’agit de favoriser la consommation de ceux qui sont au bas de l’échelle. Avouons que c’est mieux que de continuer à favoriser la surconsommation de nos riches et des pays riches ! Mais la loi ratisse large, et le trésor du pays en prendra un sacré coup. Car plus de 700 millions d’habitants (64% de la population) sont concernés :

75% en campagne et 50 % dans les villes !

La répartition sera la suivante :

- Priorité absolue pour les « miséreux » donc ceux qui sont en dessous du minimum de pauvreté, appelés ‘BPL’soit 45 % dans les villages (~315 millions de personnes) et 30 % en ville (~210 millions). . Ils recevront  35 kilos de céréales par personne et par mois

- Ensuite les « pauvres » soit 175 millions de personnes recevront 3 kilos par personne et par mois

Cela fera 60 kilos à ICOD pour nos vingt internes qu’on a pu inscrire sur la liste. Car comme la plupart de nos 210 pensionnaires n’appartiennent pas à la commune, c’est la bagarre pour les faire inscrire. Les villageois croient qu’on leur vole leur dû quand nous emportons notre marchandise !

 

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Autres bénéfices :

- Enfants au sein : 1000 roupies par mois durant trois mois. (plus si c’est une fille comme déjà aujourd’hui)

- Les Cartes de rations seront au nom de la plus ancienne femme de la famille (et plus des hommes, ce qui est une immense amélioration car ils vendent souvent les aliments pour boire !)

- Le supplément nutritionnel sera fourni jusqu'à 14 ans.

- Un repas par jour pour tous les enfants des écoles (comme actuellement)

- Deux repas par jour à une cuisine communautaire pour les sans-abris.

- Deux repas gratuits par jour en cas de catastrophe naturelle durant trois mois.

- Amende de 3000 rp pour chaque responsable qui ne donnera pas a chacun son dû ou qui prélèvera des détournements.

- A partir de la nouvelle année (avril), tous les 200.000 Panchâyats (= communes) de l’Inde devront enregistrer par vidéos leurs débats et décisions. Ceux qui ne feront pas leur boulot convenablement se verront retirer tous les fonds de développement autres que ces rations.

 

Tout ne sera pas gratuit cependant:

- Le riz sera de 3 roupies par kilos au lieu de 6 ou 10 (ou …20 !)

- Et du coup il faudra que le gouvernement trouve 62 millions de tonnes de céréales seulement pour cette loi. L’Inde en produit amplement et même en exporte, mais le problème sera de les garder dans les silos tout le long de l’année et de les transporter judicieusement. Cela promet une foire d’empoigne et un beau gaspillage.

 

A peine le projet de loi annoncé, les dix millions d’aides familiales (esclaves familiales dirai-je plutôt), réclament à leur tour… : « Et nous ? »

Survient l’inévitable question : face à l’omniprésente gabegie, comment faire pour que cette aide atteigne réellement – mais alors réellement – les vrais destinataires ?